Une journée pour t(r)out sourcer
Avec Florent, on est allés à TruSourcing. Le principe ? Une centaine de sourceurs, de recruteurs, de RH qui se retrouvent le temps d’une journée pour parler, échanger, débattre de problématiques liées au sourcing. La particularité ? Pas de speaker, pas de langue de bois, beaucoup de tweets et pas mal de rires.rnrnEt pourtant, c’était plutôt mal parti…
Pour aller Trusourcer, il faut se lever (trop) tôt
06h04 : J’échange un regard embué avec Florent. Il est beaucoup, beaucoup trop tôt. Je peux vous dire que j’aurais légèrement modéré mon enthousiasme si j’avais su dès le début qu’aller à TruSourcing impliquait le fait de se lever à 4h30. Du matin, je précise. Il me faut un café. Mais bon, je suis une battante, je souffre seule et en silence (ou presque). 1er tweet de la journée :
8h12 : Le train arrive en gare. Il nous reste 43 minutes de promiscuité avec de parfaits inconnus et trois changements dans les méandres du métro parisien avant de rejoindre les copains de LinkHumans et le reste de la bande de sourceurs-fous. Si vous vous demandez si je vais passer cet article à me plaindre, la réponse est oui. Et j’avais demandé un café.
9h15 : On est en retard mais arrivés. J’attrape un café (enfin), mes yeux s’entrouvrent. Du coup, je lance quelques sourires timides aux visages connus, et on s’installe. Speech engagé et engageant de Laurent Brouat : « Le sourcing n’est pas une geekerie, c’est avant tout une histoire de relations. L’aspect le plus critique est de générer de l’engagement. » Echange de regards ravis avec Florent : ça commence bien, on est sur la même longueur d’ondes. Le sourire est cette fois franc.
Alors une journée Trusourcing c’est comment ?
9h40 : Laurent, toujours lui, nous expose l’archétype du sourceur en France d’après l’étude d’Interbrand => Une femme, jeune, travaillant dans une petite équipe. Mais c’est tout moi ça ! En plus, la ressemblance avec Emmanuelle Béart est frappante. Je vous laisse en juger par vous même :
10h : Nicolas Galita nous propose un quizz spécial sourcing version « Qui veut gagner des millions ». Je ne sais pas si c’est l’effet du café ou mon esprit de compétition qui prend le dessus, mais mes yeux sont enfin complètement ouverts. Concentrée, je fais un parcours sans faute jusqu’à la question à 500 000 € : « Sur quel moteur de recherche les parenthèses ne sont-elles pas prises en compte ? »
Figurez-vous que c’est Google. Bon, j’aurais appris quelque chose mais je suis passée à côté du pactole (Comment ça, il n’y avait pas vraiment d’argent en jeu ?).
Mais, Ô GLOIRE, Ô VICTOIRE, j’ai battu Florent Letourneur, Roi du Recrutement, Empereur de Twitter ! Et ça, ça vaut bien 500 000€ non ? (On me susurre à l’oreille que non).
11h : Je suis assise par terre, la première session de discussion est lancée. On échange questionnements et bonnes pratiques sur les messages d’approche. Si vous ne faites pas de recrutement, vous vous demandez sans doute comment on peut passer une heure à discuter du contenu d’un e-mail. Sachez pourtant qu’il s’agit d’un point crucial pour nous autres, sourceurs : Comment s’y prendre pour approcher un profil intéressant ? Comment faire pour que notre e-mail soit ne serait-ce qu’ouvert ?
On est tous d’accord sur quelques points : une accroche qui interpelle, personnalisée, voire, qui fait sourire. Bref, place à la créativité et aux punchlines.
12h : 150 tweets plus tard, il est temps de manger. Enfin, moi je mange. Florent, lui, discute avec les personnes qu’il connaît, soit une bonne partie de la salle. Et on peut saluer la prouesse ! Parce que serrer des mains et taper des bises à tire-larigot en essayant de manger sa verrine coûte que coûte, le tout, sans un morceau de salade resté coincé entre les dents, ça s’applaudit ! Merci pour lui.
13h30 : On parle techniques sourcing avec Laurent Brouat. Alors là, je ne vais pas rentrer dans les détails, j’ai trop peur de vous perdre parmi la multitude d’outils et d’acronymes incompréhensibles. Mais voilà ce que l’on retient : Pas de limite. De l’extension Chrome pour deviner une adresse e-mail, au hack afin d’obtenir les profils appartenant à un groupe LinkedIn privé, rien n’est trop beau pour dénicher les talents ! Amis candidats, ne soyez donc pas surpris si un recruteur vous contacte via votre profil CouchSurfing ou Instagram…
Ce qu’on retient pour nos futurs recrutements :
15h30 : Dernier atelier de la journée. Cette fois, on discute annonces et le constat est général. Les candidats n’ont plus envie de postuler à des fiches de postes agrémentées de quelques valeurs tellement consensuelles qu’elles sont automatiquement associées à de la langue de bois. Ils veulent une vraie annonce, qui leur parle et leur ressemble. Tant mieux, on a plein de choses à leur dire ! Mais certains avertissent : Attention à ne pas trop marketer les annonces non plus, n’est pas Google qui veut !
18h08 : Retour à la gare, nettement plus en forme qu’à l’aller. Pour vous dire, la seule chose qui empêche Florent d’organiser un atelier LinkedIn dans la wagon bar, c’est l’absence de wi-fi dans le train. Je le rassure, la SNCF l’a annoncé pour Avril 2052.
Quant à moi, je m’attelle à l’écriture de cet article. Du coup, je vous encourage à participer l’année prochaine aux débats de TruSourcing, ça me permettra de dormir sur le retour. Et de trouver des jeux de mots un peu moins pourris pour mes titres d’articles. (D’ailleurs, avez-vous trouvé la référence télévisuelle extrêmement subtile ? )