Vie de bureau : à partir de 25°C, tous en short ?
Venir travailler en short au bureau est le rêve de beaucoup de salariés. Je ne sais pas pourquoi mais je crois qu’au-delà de l’aspect confortable évident, le short nous renvoie à un doux rêve : celui d’être aussi à l’aise au travail qu’en vacances. Mais peut-on vraiment porter ce que l’on veut au bureau pendant l’été ?
Le port du short est-il interdit au bureau ?
L’été, quand la température augmente, et sous l’impulsion des représentants du personnel ou des équipes ayant le taux d’occupation au mètre carré le plus élevé, des salariés viennent vous voir en mettant en avant le bien-être que leur procurerait le short au bureau.
En tant que chef d’entreprise ou RH, vous souhaitez forcément le bonheur de vos salariés… jusqu’à ce que votre Directeur Commercial vienne vous dire que le port du short nuit gravement à l’image de l’entreprise auprès des clients car « on n’est pas à la plage ici » ou bien encore que votre Directeur de Production vienne vous informer que les opérateurs de production aimeraient que vous allégiez les mesures de sécurité pour que eux aussi en bénéficient !
Si les employeurs sont tenus de protéger la santé de leurs salariés, notamment en cas de fortes chaleurs, le code du travail ne mentionne aucune température au-dessus de laquelle il serait dangereux de travailler.
Bien entendu, rien n’est indiqué dans le règlement intérieur dans le chapitre « Hygiène et Sécurité », ce serait trop simple ! Et vous n’allez pas entamer la procédure de modification de celui-ci juste pour une histoire de short.
Vous aviez déjà été « sympa » l’année dernière en autorisant vos salariés à enlever leur cravate (qu’ils n’ont d’ailleurs jamais remise).
La question du short au bureau va-t-elle vous exploser au visage ?
À ce moment vous avez déjà un maximum de VRAIS problèmes à gérer ! Que faire ? Autoriser le short pour certains services uniquement, au risque de paraître injuste ? Négocier la longueur du short ? Interdire les jupes pour rétablir l’égalité entre les sexes ? délimiter des « No Go Zone » pour éviter que les shorts ne croisent pas le regard des clients (à qui personne n’a demandé leur avis d’ailleurs) ?
Définir un dresscode, comme par exemple interdire uniquement les shorts en jeans découpés aux ciseaux parce que c’est vraiment moche (sauf si votre entreprise est spécialisée dans le lavage de voiture par des playmates avec des grosses éponges).
Mais finalement, sachant que la Cour de Cassation est de votre côté (la société SAGEM avait licencié un salarié en short en 2003 car cela nuisait à l’image de l’entreprise, à raison selon la Cour), et dans un excès d’autoritarisme que n’aurait pas renié Kim Jong-un, vous décidez d’interdire le short à tout le monde par simplicité.
En conclusion, le mieux étant l’ennemi du bien, vous regretterez votre décision tout l’été parce que finalement, vous aussi, vous auriez été mieux en short !